13 Locali, 355 m²

Edifiée à la fin du 19ème, la Villa Viatte, ouvrage emblématique de l’architecte Maurice Vallat (1860 – 1910), ouvre avec caractère et raffinement la rue Auguste-Cuenin, quartier des villas de style Art-Nouveau, située non loin du centre historique de la ville de Porrentruy.

La demeure présente des éléments architecturaux remarquables. Sa tourelle offre au lieu prestige et grandeur. Cependant, répondant aux codes de la Belle Epoque, la richesse décorative des façades composées de briques rouges, sa charpente apparente, ses céramiques aux teintes douces et ses vitraux fabuleux, traduisent une intention d’élégance et le souci du détail.

La maison propose des volumes généreux, sublimée par une belle hauteur sous plafond, certains à moulures, d’autres richement décorés de stuc. L’agencement intérieur a su préserver les éléments anciens qui en font tout le charme : parquets point de Hongrie, carreaux de ciment, boiseries sculptées, cheminée en marbre de style Louis XV, vitraux signés dont l’un monumental donnant sur l’escalier central qui assure la liaison avec l’étage. Le bien comporte quatre niveaux, inclus les combles, mais également un demi-niveau avec son entrée indépendante.

Rez-de-chaussée supérieur

Entrée principale par sa tourelle ouverte sur sa partie basse aménagée de deux percées avec porte et barrière en fer forgé richement ouvragé, un hall d’entrée décoré de plafonds en caisson de stuc, parquet point de Hongrie, soubassements sculptés, vitrail signé Kuhn Basel, son lustre grandiose d’origine, laiton et verre soufflé, les papiers peints sont d’époque.

Une salle à manger rénovée entre 1997 et 2001 et une pièce en encorbellement, somptueusement décorée de vitraux, parquets conservés, plafond plâtre et bois peints, pièce à la française avec passage sur les salons, la réception et le jardin.

Le salon présente son mobilier d’origine, meubles noirs et petits fauteuils crapauds de style Napoléon III, canapé et guéridon, un miroir doré à la feuille d’or, tentures et papier peint. La cheminée Louis XV en marbre et âtre en fonte n’est plus utilisée pour des raisons de sécurité, mais son état de conservation est remarquable. Les portes vitrées intérieures donnant accès au hall et à la salle à manger dévoilent leurs carreaux de verre ainsi que leurs visseries et poignées d’origine.

Une seconde salle à manger décorée de boiseries, plafond en stuc, parquet d’époque, une cuisine équipée, plutôt récente, un cabinet de toilette et son lave-mains complètent cet étage.

La propriété dispose d’un escalier de service qui dessert l’ensemble des niveaux ainsi que l’ancien cabinet médical de son premier occupant, le docteur Germain Viatte. Celui-ci est composé d’une grande pièce et de deux plus petites permettant par une entrée et une sortie indépendante, de recevoir en toute discrétion.

Le premier étage se compose d’une première chambre à coucher, d’une seconde chambre à coucher très spacieuse aménagée d’un balcon, d’une pièce pouvant faire office de dressing et d’une troisième chambre à coucher avec son petit bureau dans la tourelle. Toutes les pièces sont communicantes entre elles et s’ouvrent sur la galerie donnant sur l’escalier central. Cet espace dispose également d’un local de rangement, d’une salle de bains équipée d’une baignoire d’angle, d’une douche et d’un WC ainsi que d’un meuble double vasque.

Le deuxième étage, accessible par l’escalier de service se présente ainsi :

Une pièce de rangement, une petite cuisine, une salle de douches, lavabo et WC, une première chambre à coucher, une seconde chambre à coucher de belles dimensions équipée d’un fourneau à bois, balcon en situation Ouest, d’une troisième chambre à coucher, d’un réduit ainsi que d’un grenier et son petit passage dans la tourelle.

La propriété dispose d’une terrasse au premier étage sur les pièces de l’ancien cabinet médical, couverte d’une grande verrière entièrement rénovée en 2003.

Le sous-sol est composé d’un espace de distribution, d’un local technique, d’une cave avec sortie extérieure, d’une seconde cave, les sols sont en terre cuite pour ces trois pièces.

Un local buanderie et un garage fermé par une porte articulée en métal complète le sous-sol.

La demeure est protégée d’un mur d’enceinte. Le portail à deux vantaux est d’origine ainsi que les barrières ornementales et la barrière de clôture sur l’entrée principale.

Dans l’intimité du parc, vous découvrirez un oratoire ou petite chapelle (Notre dame des soupirs), lieu dévolu à Marie et aménagé en 1852 par le précédent propriétaire du terrain. Sur un plan semi-octogonal, les façades laissent apparaître en trompe-l’œil certaines des fenêtres cintrées en ogive. Quelques décorations florales apportent au lieu charme et simplicité. A l’intérieur, un petit autel recouvert de peinture au style simplifié nous parle d’une époque passée. L’oratoire a fait l’objet d’une restauration complète entre 2000 et 2001 (classé auprès de la Fondation Pro Patria Suisse).

De belle essences habillent le parc, quelques chênes, un platane, un érable, des noisetiers, des sureaux ainsi que différents arbres ornementaux, tels que cornouillers et seringats.

Chauffage : pompe à chaleur 2016 eau/eau par géothermie s/nappe phréatique. Tableau électrique récent 2016.

Certaines fenêtres en double vitrage, et d’autres en double fenêtres mécaniques.

Vitrail monumental rénové et isolé en 2001.

Charpente contrôlée, toit avec tuiles en ardoises refait à neuf en 1990-1991, remplacement des petits toits plats en 1998.

Radiateurs en fonte Art-déco.

Le sol de la terrasse couverte est isolé hydrauliquement et thermiquement en 2003.

Propriété classée aux sites des monuments historiques. Protection fédérale 1993, Protection cantonale 1990, Importance RBC (Répertoire des biens culturels).

Mention ISOS.